« le pouvoir d’infléchir sur son existence »
Combien de situations vues – combien de personnes accompagnées… Un sentiment parfois d’échec, d’impuissance. Une boucle sans fin de recommencement. Une structure accompagnée – la joie de l’équipe qui s’est retrouvée – une boucle de rétroaction – retour case départ…
Le changement est-il vraiment possible – sur du long terme – durable – acquis ?
Cette période inédite et ses enseignements – ces bonnes résolutions prises, combien de temps vont-elles durer avant que nos vieux schémas, nos vieux démons nous reprennent ce petit chemin de liberté que l’on s’était octroyé?
Il faut de la persévérance, de la connaissance et de la confiance pour résister.
Il faut bien le constater, tout ce que nous faisons, nous développons s’appuie sur nos acquis, nos expériences, notre passé. Alors plus nous accumulons plus nous sommes riches de savoirs, mais qu’avons-nous engrangé ? sommes-nous dans une vision positive, confiante, joyeuse vis-à-vis de l’avenir ? nos expériences nous ont elle forgé un optimisme à toute épreuve ou sommes-nous dans la vigilance ? sommes-nous vraiment libre de nos actions, libérés des chaines du passé ?
Les marqueurs de nos émotions sont puissants et impactent sur notre présent et notre devenir – Ils conditionnent par écho notre futur- Si nous ne prenons pas conscience de nos vieux schèmes, nous avançons doucement mais surement vers un avenir tout tracé, empreint de souffrances, de nostalgies et d’espoirs déchus, noyé par cette petite voix dans notre tête, l’Ego, symbole de notre impuissance à agir.
Nous sommes en alerte dans notre présent de tout ce qui nous rappelle, nous conforte, et nous baignons dans cette réconfortante douleur du connu. Nous élaguons toutes perspectives de changement, la peur de lâcher, la peur de manquer, la peur de l’inconnu. La peur est un épais brouillard sur notre futur, elle coupe les perspectives, elle ferme les possibles, elle trace un rail certain vers notre futur. Mieux vaut savoir de quoi on souffre plutôt que d’imaginer… imaginer quoi ? même le positif n’est plus une option possible… on ne sait jamais !!!
Et si une autre option était possible ?
Et comment ? comment se nettoyer des schèmes de notre passé – vivre notre présent dans la confiance d’un bel avenir…
Tout d’abord c’est se défaire de cette drogue douce pernicieuse que diffuse nos émotions dans notre corps. Vouloir maîtriser ses émotions, c’est entreprendre une guerre contre soi-même. C’est désagréable, douloureux, inutile et perdu d’avance. Gérer son émotion, c’est justement ne rien faire: – c’est constater la présence de l’émotion – C’est accepter, c’est accueillir- La laisser nous traverser en se focalisant sur les ressentis corporels- Attendre (en restant focaliser sur les ressentis) que les sensations disparaissent ( l’émotion si elle n’est pas retenue disparaît d’elle-même sans laisser de trace cf méthode TIPI)
Et si elle s’est ancrée, installée et qu’elle nous domine, ne pas hésiter à se faire aider, prendre soin de soi c’est le meilleur investissement que l’on puisse faire.
Les traces de l’émotion nettoyées, nous pouvons reprendre la maîtrise de nous-même, stopper ce dialogue intérieur pour être dans l’authenticité du présent- constater avec humilité nos faiblesses, nos limites qui font de nous des humains à l’image de l’humanité belle et imparfaite. Se pardonner, lâcher, s’accepter, s’apprécier pour inventer, créer, choisir…
Visualiser le futur positivement c’est envoyer des signaux, c’est ancrer dans notre corps et notre esprit notre volonté de changement. Alors nous ouvrons le champ des possibles, notre cerveau n’est plus sous vigilance des dangers mais à l’affût des opportunités, des atouts, des possibles, de tout ce qui est utile et important dans son projet de devenir. Nous verrons alors s’ouvrir devant nous de nouveaux liens, de nouveaux chemins inédits impromptus que nous serons plus enclin à suivre car confiant et serein… la chance ne sourit-elle pas aux audacieux…
